| Hola!
Une salut espagnol - de la couleur de mon tempérament - pour cette lettre que j'ai décidée de te désécrire à maintes reprises mais qui, finalement, la plus appropriée pour ces quelques mots qui n'ont pour autre objet que celui de te faire sourire!Comme lorsque ces matins d'été, tu descendais cette longue route, avec une clope au bec et ce pas si lancinant... Te rappelles-tu? Nous rejoignons en chemin et je t'inventais ces rêves que je n'avais pas fait la nuit. Ces rêves que j'aurais voulu faire rien que pour me réveiller le sourire aux lèvres. Ces rêves qui t'ont illuminé le visage à tant de reprises. Ces rêves dans lesquels tu retrouvais tes rêves perdus ou oubliés. Ces rêves de vie, de liberté soutenus par un idéalisme si candide. Comme lorsque je me laissait aller avec une bouteille de tequila et que mon ivresse te donnait à toi aussi - quoique légèrement différente - de l'ivresse. Nous partions dans des crises de folie démesurément intense. Ou encore comme quand je te parlais de ces amants que je n'avais jamais eu, de ces amours reposant en secret, de tous ces moments de folies qui parfois m'assaillaient. Toi, tu savais toujours faire la différence entre monde réel et imaginaire... Tu savais que je savais. Je savais que tu savais. Je faisais comme si de rien n'était. Tant de non-dits dans lesquels nous nous sommes retrouvés à la fois si proches... et aussi si lointains dans nos personnalités. Envie de loin de te faire sourire de près. En te disant que je ressens ton âme, en te disant aussi que ma vie reste une belle partie de rigolade. Te parlant de toutes mes joies, toutes mes envies et tous ces rêves que je n'ai pas perdus. Qui restent ancrés profondément en moi... et dans lesquels je retrouve, sans cesse, les traits de ton visage... Je le vois. Je te vois. Et toi, me vois-tu? Maria Dolores |
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