Bonjour Xavier, Je reprends à l'envers, à reculons.
Je reviens du salon hors lieux où nul tension vit, un endroit de maladie.
Un virus saccage le corps organique, le réel brule à fleur de peau.
Je cherche un sommeil en surface du canapé.
Cuir à cuir,
privé de profondeur de peau,
la chaleur irradie le regard de celui qui ne voit pas.
La fièvre croute à la surface des yeux.
Le corps lève à contre jour aucune lumière mais une masse d'air chaud et humide.
Locomotive vouée à l'immobilité; ce véhicule tu le vois grand, petit ?
L'absence de regard reflêtée par l'écran éteint, menace mon incapicité; dans ce rétroviseur, je pointe le doigt sur cette vacance.
Il va falloir que je rase ce visage.
Mais le rasoir est proche du clavier, et je ne comprend pas pourquoi l'eau chaude, l'eau froide sont raccordées sous l'écran-mirroir ?
Le clavier est une cuvette blanche pleine de la transparence de l'eau, le même espace d'entre nous et la cuvette étoilée, versée par dessus nos têtes.
L'atelier, une salle de bain au nous nous confrontons à l'hygiène, au souci du corps.
Je ne sais pas d'où je viens, la température plaque les membres contre le sol mieux qu'un gendarme lors d'un controle d'identité baveux. La terre attire comme l'aimant.
Mais lorsque je songe, la proximité brulante des images allument les muscles, je marche couché, parle aux visages, tente le sommeil comme une utopie.
Cette nécessité de rupture je la découvre au matin, la fièvre tombée sous moi, comme ces draps mouillés de sueur.
Je t'écris avant de prendre un bain, de cette nécessité de prendre un temps sur l'histoire, de transgresser un devoir en l'accomplissant outre mesure ?
Amitiés
xavier

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