Pourquoi
on commence toujours une lettre par ce mot alors que celui ci au bout
d'une minute s'envole sans aucun regret. Un "bonjour" est
porteur de tout, de bonne humeur, d'hypocrisie, de tristesse. J'écris
sans trop savoir où cela va me porter. Un but précis?
J'en sais rien. Je vis sans trop savoir qu'elle est mon but. Trahir
ou être trahie. Je sais que je suis déçue mais par
quoi? Des attitudes qui me dégoute. Une amitié qui s'efface
petit à petit et moi je la regarde partir, sans oser bouger le
petit doigt car elle ne mérite pas que je la retienne.
J'aimerais la retenir,
oublier quelquechose d'inoubliable. Mais derrière se cache cette
présence qui fait barrière mais qui me rend heureuse.
Des lèvres, un sourire,des yeux fixes sur ma tristesse et ma
joie. Je m'enflamme alors qu'il n'y a pas de quoi. Si,j'ai le droit.
Mais dans un sens qu'est ce que cette flamme qui me remplie de chaleur
et me refroidie en même temps? Je ne suis que le témoin
d'une vie qui se déroule devant mes yeux et à travers
moi. Une vie que j'ai désiré et que je vis enfin.
Je "pars
en vrille." Du prozac me ferais du bien mais ces questions tout
le monde se les posent. Pouvons-nous contrôler une vie qui en
fait est incontrolable? Avons-nous le destin de nous laisser emporter
par elle,sans rien dire?
Tout change,
les personnes,les choses, les pensées changent.
C'est dur
d'admettre cela. On se dit que toute notre vie on la passera à
vivre, mais on découvre que cette vie on la remplie de nos gestes,
de nos rires, de nos larmes et c'est cela qui nous fais peur. On remplie
la vie de notre importance.
Je réfléchie.
Qu'est ce que je pourrais écrire d'autre. J'ai cette musique
dans ma tête qui m'empêche de réfléchir. Je
l'ai fredonné en fumant ma cigarette et en voyant ce visage déprimer.
Elle déprime cette jeune fille qui n'a pas de quoi déprimer.
Elle a le regard vide d'expression mais en fait désir s'exprimer.
Exprime toi, dis moi ce qui te tourmente. Je la regarde, elle évite
mon regard. La musique est dans ma tête et elle persiste à
y rester. Je ne peux écouter les tourments de son coeur. Qu'a
t-elle? De si bonne humeur d'habitude, elle se renferme dans sa coquille.
On change
certes mais pas aussi vite. On ne peut changer ce visage mais l'on peut
le remplir de bonheur.
La cigarette
s'est consumée lentement, au rythme de la musique qui emplie
ma tête. Son regard s'est posé sur le mégots que
j'allais lancer d'une pichenette. La musique est partit. Des mots sortent
de sa bouche. On part. J'ai put enfin écrire.
Amitiés.
véronique
Dobarro
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