De nenuphar en fleur, plonger pour voir ton visage se reflèter sur tes écailles. Je
cours à perdre haleine après les reflets flous d'un visage
rêvé et longuement esquissé par mon imaginaire.
Certains ont la prétention de combler l'absence par de nombreux
souvenirs partagés dans des espaces qui sont étrangers
à mon aquarium, dont ils ont emportés un bout. Que me
reste il ? Des nénuphars de pensées, des mares de souvenirs
dans lesquels je n'aperçois pas un seul trait de ton visage.
Admirer et partager ton sourire, voir tes lèvres prononcer un
bonjour quand le soleil se lève et un bonsoir quand les rêves
pointent le bout de leur nez, connaître même les sourcils
froncés des mauvais jours. Réalité d'une lourde
absence où les corps ne prennent pas corps, où les mots
silencieux glissent sur les écailles glacées et s'attachent
sur l'écran lumineux ou fuient à la vitesse électrique...
Je tente de les retenir mais en vain... |
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