héhé,
Bonjour Antoine,
ce que tu as écrit je le mets entre (), et si j'ote quelques mots je les places <>.
(Bonjour veut dire "bon jour", "bonne journée". Bon. Jour après jour, les jours sont-ils toujours aussi bons?) Souhaitons qu'il soit bon ce jour à moins que ce ne soit ce que nous en faisons qui nous donne ce jugement favorable et positif, "ha!" dit marcel, "de jour en jour je vais de mieux en mieux!". (Voit-on à travers les jours d'un mur la lumière du jour?) Si les murs sont les écrans papiers calques de nos journées chronologiquement agencées, je te dirais "oui", dit Marcelle. (La journée, quand on se réveille le matin. Bonjour bonjour, le jour se lève en même temps que moi. La nuit fut bonne aussi alors tout est bon dans les 48 heures.)
J'ai déjà vu le jour se lever au bord de rien devant des arbres, le bleu du ciel transite, une pupille irise et chauffe, "c'était bon?" demande Marcel, "pas trop déçue" répond marcelle. (J'entends dire : "Bonjour les dégats". Tous les jours on meurt à petites braises. Les journées passent et la cheminée se noirci, le feu lèche la langue de bois et de temps en temps éclate.) C'est n'est que voir la vie comme une somme due que de s'imaginer perdre que nous n'avons pas encore en réalité vécu, cette journée; "Poil au cul!" dit Marcel, "Poil au nez!" corrige Marcelle. (Ce n'est pas le volcan du Consul, la lave est contenue et chauffe Marcel.) C'est exactement ce que dit Marcelle mais son voeux reste vain. (Il ira couper du bois le menteur. Il dit: "Bonjour" à tout bout de champ. Qu'il crève! Ah la bonne heure! Chope la crève tu vas voir la bonne journée les doigts dans le nez qui coule.) Entre Xavier, un peu plus tot que prévu par Antoine, "c'est aussi ce que j'écrivais à Xavier en réponse à la troisième lettre—" dit Xavier à Antoine. (De la lave oui, la température monte, ça chauffe, hein Marcel?) Oui ! (La journée n'est pas encore née qui te verra au port d'attache mettre les voiles et partir pour l'horizon d'un jour vraiment nouveau.) "C'est en revenant de Paris que cela m'a pris, le train berce rassure par le paraléllismes de ses voix, je n'ai pas senti le virus s'immiscé. Quelques heures ont suffisent pour que j'embarque sur le seul navire que je reconnaisse en cet état, le canapé. Plus persone ne parle à personne, puis résonne le "qu'est-ce que tu dis?" Demande marcelle à Marcel; "rien!" répond surpris, Marcel. (La journée s'étend comme une mer d'huile, les sardines sont bien conservées.) Bloque-t-elle toujours le port de Marseille ? (Bon. Jour. Se lève, il sort de son lit).
(Menteur! Il dort encore et le soleil luit.) nuit finie en revenant d'ailleurs, dailleurs (Les oiseaux chantent,) sous le ciel encore profond, ce sont des branches d'arbres que les merles improvise une complainte des (poissons chats), les feuilles (frétillent. Marcel.) dit, "il est bien le documentaire animalier, hein ?" alors que Marcelle dort. (Bonjour le réveil. Il se lève. Titube, va prendre un café chaud dans la cuisine fraîche.) j'ai pas vraiment dormi. Cette nuit fut un songe bien réel. Non, je n'ai pas bu l'encre de la nuit, ni fumé l'aluminium des étoiles, simple nuit musicale qu'un merle poursuit à l'aube, sur ma route et je l'écoute le préfère à cette route sans voiture. "J'ai de la joie dans la chaleur de ma voix enrouées" dit Marcel à Marcelle; "mais non! C'est parce que tu as trop fumé hier soir, répond Marcelle (Ah, ça réveille un bon (jour) café. Ah! qu'il est bien réveillé le Marcel qui tire la langue pâteuse. Il pense: "je n'ai aucune idée de ce que je vais faire au (bon) jour d'aujourd'hui. Bon. Encore une journée qui va passer. Je vais boire une autre tasse de café bien serré.") "Pas plus d'une tasse!" dit Marcelle l'haleine noir amer sur toutes les dents. (<,> Les poissons luisent, la cheminée fume, les braises s'éternisent. Bonjour bonjour, oui).
(Xavier, c'est là que tu entres.) C'est un présent dans l'espace du texte qui se déplace; "c'est le grain de sable dans le sablier!" dit Marcel; "quoi?" demande Marcelle. "Il est coincé". "Ben vas ouvrir! Ce sont tes portuguaises que je vais désabler, moi!" hurle Marcelle. (Marcel n'a pas entendu la sonnette et il est surpris. "Bonjour!" qu'il te dis le Marcel vaseux. "Bonjour" tu lui réponds.) Tout aussi vaseux ("Veux tu une tasse de café?" "Oui, merci" tu lui réponds.) Ben comment t'as deviné demande Xavier à Antoine, "..." répond Antoine. Xavier monte sur la table et dit cette poésie: Au réveil. Un corps chargé d'images, silencieux avant de se vider de mots récipients. Un corps aux paroles barrées de lettres. Prendre un café, une jatte douceurs amères dÕun monde à venir, noir larvé de blanc. Un monde vu, bu, avant sa venue. L'eau, au matin mêlée au café , porte, révèle, ne nourrit pas. Aussi les corps courbés portent. Noir, blanc sont des corps ? Les première paroles nomment. Aussi les choses invoquées viennent au présent. Porter à dire, est-ce charger, vider ? Arrestations arbitraires, photographiques, d'un temps, d'un humain, d'une vie. Pause pendue au bout du doigt avant qu'une fin commence. (Il en reprend un autre aussi,) "ça n'a pas l'air d'aller!" dit Marcelle à Marcel qui ne comprend pas; "il n'a pas toute sa tête!" insiste Marcelle. (c'est son troisième) Xavier confie à Antoine que Marcelle et Marcel, l'harcèlent. Ce que fait immédiatement comprendre Antoine aux deux belliqueux, en leur passant la chanson de Bobby Lapointe. ( et vous discutez de la journée à venir. Elle sera bonne, sûrement. Pourquoi pas? Il y a du bois encore pour la cheminé et des poissons pour midi, on les fera cuire avec des pommes de terre. Ca promet d'être bon. Bon, ce n'est pas tout, mais il faut y aller.
Au revoir Marcel dit Xavier.
Au revoir Xavier dit Marcel.
Et bonne journée.
(
Oui, merci, toi aussi, bonne journée.)
Antoine reste là.
Amitiés, Xavier
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