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décembre 2000 Bruxelles, temps jaunes gris, Bonjour jane, Quelque soit le moment du jours, qu'à présent, il te soit agréable de le vivre. Mais ai-je ce pouvoir de réaliser ce que je voeux, ce souhait prétentieux ? Jetée les yeux fermés par le silence, la pièce plonge, cela se réalisera-t-il dans l'eau d'une fontaine d'un fleuve d'un puit ? Dans le puit, la cruche ricoche avant de sombrer dans une nuit liquide sans sommeil. La corde se tend sous le temps, l'eau pendue remonte le cadavre du récipent; posée sur le bord la cruche balance, entre deux vides aux fonds si différents. Si tu la brises ou que je la vole, au fond du puit stagnera l'eau létale; par-dessous la lune et le soleil. Au fond, la terre tourne autour du trou d'eau, parfois sêche d'avoir vu le village se déplacer! Mais avant, le puit est un fleuve où l'eau passe sur place; nul récipient ne la contient. Elle porte au bord d'elle les alluvions de ses dérives. La rive et l'eau bougent sans cesse. Même là au fond du petit trou du fond, sous la surface, je regarde par une lunette l'immobilité de ce mouvement. Le chemin qui va du fleuve au puit souligne nos besoins. Entre nos jaunes bonjours, trouverons-nous un banc où nous asseoir, prendre le temps sur l'espace de regarder l'eau couler ? De là verrons-nous combien de ponts relient la ville entr'elle ? Quels soufflent résonnent dans les tunnels de ce Lyon qui me plante l'abscence dans le corps. Aussi sommes-nous là où il ne fait ni chaud ni froid mais où une lumière luit sans iriser, nul chaleur ne nourrit aucune terre. Non, plus de corps absents, mais se subrogeant aux corps que je vois là, à travers le verre vide. Combien de corps encore à attendre ? Derriére ces verres et sous cette trappe ouverte par-dessus moi pour que tombe l'amour, à moins qu'il ne flotte comme ces courants d'électricté d'eau d'éther ? En véritualité, voici ce qui tombe : un hippocampe mâle portant sa progéniture! Il me demande : "Quel travail fais-tu ?" Moi, "je suis homme à faire, mais pas tout. Mains d'oeuvre, de préférence à plusieurs." l'hippocampe: "Où vas-tu ?" "Au confluent du Rhône et de la Saône". Lui, "Puis-je t'appeler le Sarhône?". C'est la question que je te pose puisqu'il me semble qu'au travers de ces flux l'un comme cette lettre, se multiplie en pages ? Amitiés, Xavier |
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