Bon giorno mademoiselle,

Pourquoi pas bonsoir, ou adieu, froidement comme au choeur d'un hiver, au centre d'une nuit désertique. Ce qui ballone les baudruches des pouvoirs en quête d'une double ascencion, l'une d'atteindre la proximité du soleil, l'autre d'occuper le plus d'espace possible dans ce ciel ouvert, c'est le feux.

De voir ce mépris me glace. Les raisons évoquées pour ces feux foudroyants d'imbécilités me brulent le corps d'un coup de sang. je sue, une goutte d'eau longe l'épine d'un glaçon, stalactitte dorsale. N'entrainant aucune régulation, Aucun sens unique mais un va et vient, nourrit d'un incessant appétit de chaud de froid. Perméable à fondre parfois. "Pas souvent!", puisque nous sommes lâches, "mais surtout parce que les sources de ces feux nous interdisent de fondre, de nous noyer, de les éteindre". Ne rien suinter en direction des faire-feux, pas même une pierre de voeux arrachée à la lune, lancée à la tête d'un soldat sous la protection d'une parole mystérieuse de muezzin.

Pour que cesses la lutte, ne pas prononcer les mots: "cessez-le-feux" ! Les hurlez! Avant que l'arme d'un militaire, la pierre d'un civil ne nous visent, tirent. La foule résonne de ces vents voix pleurantes, ces cents voix prêchant dans le creux des grottes aux ombres des hommes sans voix, le feux. Ce feux Taillé des pierres, né de ces deux corps frottées, d'où je viens. Comment faire le feux, comment faire feux dans la nuit des hommes, lancer la pierre pour qu'elle ricoche et allume la poudre. Un chemin de poudre qui nous conduit les uns aux autres, face à face.

Des feux allumés autour et en nous, la course du dehors au dedans des corps des hommes et de la nuit froide alors que la haine monte dans les regards. Vois-tu la main presser le manche la gachette de l'arme, c'est le feux qui guette la nuit des hommes. Est-ce notre crainte du froid que nous chassons ? Est-ce que personne ne veille à nos craintes ? Quoique nous chassions, c'est pour le refroidir. Chasser sans un mot de peur que le gibier parle, nous dise son désaccord.

Ici les nuits sont froides, les jours brulants. De l'océan de plaisir qu'est le corps nous ne voyons que les yeux, leurs vagues de larmes face à la mort comme dans le plaisir. Les vents soulèvent la poussière faisant de ces jours le corps de nos morts, le cimetièrre de nos mémoires. Chaque jours nous traversons cet endroit pour nous rendre au carrefour des combattants, espérant avec le froid de la nuit, revenir au foyer.

amitiés xavier
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